Ce mini-musée, géré par le Centre des Monuments Nationaux, consiste en une grande salle (peut-être dans les 80 mètres carrés), à belles poutres apparentes, connue sous le nom de "manécanterie" (équivalent de la maîtrise), avec tapisseries sur la moitié de ses murs,
vitrines sur l’autre moitié.
Un bureau sert d’accueil, avec deux personnes.
L'entrée est gratuite, et se fait par la nef de la cathédrale, à droite quand on
entre.
Vue depuis la droite de l'entrée
Les collections exposées, issues du trésor de la cathédrale, sont essentiellement dues aux cardinaux Fesch et Louis de Bonald. Elles regroupent des objets du IXe au XIXe siècle, dont des tapisseries d'Aubusson, des émaux limousins, des objets liturgiques, ou encore des ivoires byzantins.
Une belle série de tapisseries flamandes du XVIIe siècle
retrace l’histoire de Jacob. Il y a peu d’explications iconographiques, mais
l’installation est correcte, et des petits panneaux expliquent pourquoi ne pas
toucher les œuvres. La communication sur la conservation simple et efficace. On les
trouve notamment sur de belles chaises XVIIIe (vivent les soyeux de Lyon !). Des sièges sont disponibles pour admirer les tapisseries en
toute tranquillité.
Au milieu de la salle, une table-vitrine explique la technique de la broderie en relief et au fil d’or. La prochaine vitrine expose de magnifiques chasubles et étoles illustrant cette technique, assez impressionnante. Les tissus sont exposés sur des mannequins de présentation spécifiques, à la bonne taille, avec une bonne répartition des poids.
Détail d'une des tapisseries d'Aubusson, que je trouvais particulièrement moderne ; mon mari me signale que la tapisserie est l'ancêtre du pixel art.
Au milieu de la salle, une table-vitrine explique la technique de la broderie en relief et au fil d’or. La prochaine vitrine expose de magnifiques chasubles et étoles illustrant cette technique, assez impressionnante. Les tissus sont exposés sur des mannequins de présentation spécifiques, à la bonne taille, avec une bonne répartition des poids.
L'ensemble est petit mais agréable. Par contre, il y fait très
chaud. Du moment qu’il n’y a pas trop de variations de température tout va
bien pour les œuvres, mais quand on arrive de la cathédrale, il y a un choc thermique au
moins pour le visiteurs. Je ne crois pas que ce soit des vitrines climatiques ; ceci dit, l’ensemble est neuf et
moderne, le mobilier d’exposition approprié. Par exemple, de beaux chapiteaux
VIe siècle, de l’ancienne cathédrale, sont exposés sur des socles dont la forme
évoque une colonne, peints en imitation marbre, mais légère. D’aucuns
trouveraient surement ça trop chargés, personnellement je trouve le choix élégant.
L’évocation architecturale est là sans en faire trop.
Quant aux vitrines exposant ce qu’on appelle trésor à
proprement parler, on trouve de belles pièces liturgiques d’orfèvrerie, du
coffret en ivoire byzantin à l’ostensoir doré XIXe, rivalisant de prouesses
techniques. Quelques beaux émaux limousins, notamment une belle crosse
d’évêque, un très bel autel portatif en améthyste serti fin XVe (ci-dessus). Au
mur, quelques portraits XVIIIe de religieux, d’une facture modeste mais
agréable à l’œil.
"Icône de style byzantin", années 1870, huile sur bois.
Le cadre a quelque chose de légèrement steampunk qui m'a plu.
L'exposition est sympathique, bien agencée, et d'autant plus appréciable que les Trésors ne sont que trop rarement accessibles.
Liens utiles :
Curiosités autour de la cathédrale Saint-Jean, parmi lesquelles le vol du Trésor de la Cathédrale
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